Comme toujours, il me paraît intéressant de définir le terme pour savoir exactement de quoi on parle ici !
Selon le petit Larousse : c’est un « Ensemble des mécanismes de défense d’un organisme contre des éléments étrangers à l’organisme, en particulier les agents infectieux tels que virus, bactéries ou parasites. »
Cela signifie de manière plus simple que notre corps a un système de surveillance qui permet de reconnaitre ce qui fait parti de nous (ce qu’on appelle le SOI) et ce qui est étranger (le NON SOI).
A partir du moment où « quelque chose » est identifié comme du NON SOI alors un ensemble de processus d’extermination du corps se mettent en action pour éliminer le NON SOI…
Donc nous pouvons résumer ainsi le système immunitaire :
C’est un système qui accomplit, en permanence, des fonctions de surveillance, d’identification, de réaction, d’organisation puis d’élimination des agents infectieux ou des corps étrangers, qu’ils soient extérieurs (virus, bactéries …) ou intérieurs (cellules cancéreuses par exemple).
L’immunité selon la science
La science parle de deux immunités qu’il convient de distinguer, même si elles sont complémentaires :
1 – L’immunité innée
L’immunité innée comprend 2 barrières de défense :
- La défense dite externe qui :
- Empêche la pénétration des agents pathogènes dans l’organisme,
- Est constituée :
- de la peau, des cils, des poils et des muqueuses : on parle alors de barrières physiques ;
- des sécrétions telles que le mucus, la salive, les larmes et le suc gastrique : on parle ici de barrières chimiques.
- La défense dite interne qui :
- Empêche la prolifération des agents pathogènes ayant pénétré dans notre corps malgré la première ligne de défense.
- Est constituée de plusieurs types de cellules et de protéines (macrophages, cytokines, lymphocytes etc…)
2 – L’immunité acquise ou adaptative
Les interactions entre un agent infectieux et l’immunité innée créent des réponses immunitaires. De manière simple, l’organisme a trouvé une solution pour éliminer un intrus, il crée une procédure qu’il transmet à l’ensemble du corps. L’ensemble de ces procédures sont enregistrées et permettent ainsi à l’organisme de répondre plus rapidement lorsque le même schéma se représentera dans le futur.
Cette immunité adaptative est donc ni plus ni moins qu’une mémoire qui permet de se défendre plus vite et de manière adaptée.
OK mais ces procédures, elles sont enregistrées où ?
Elles sont mémorisées dans le système immunitaire qui est présent partout dans le corps et est composé de plusieurs organes, savoir :
- Les ganglions lymphatiques,
- Les amygdales et les végétations,
- Le thymus,
- La rate,
- La moelle osseuse,
- L’intestin.
Ainsi il est simple de comparer le corps à un territoire solidement gardé par des postes de police qui montent la garde afin de faire le tri puis de combattre en cas de besoin.
Peut-on influencer notre système immunitaire ?
C’est pour moi la QUESTION CAPITALE ici
Car oui nous avons tous un système immunitaire plus ou moins performant mais avons-nous un impact sur son développement positif ou négatif ?
La croyance collective est que notre système immunitaire est transmis par nos parents et que l’on ne peut rien y faire.
FAUX !!!!
Aujourd’hui, grâce au développement de l’épigénétique et d’une compréhension beaucoup plus large, nous savons que le système immunitaire hérité n’est que de 20 à 30 % maximum.
Cela signifie quoi ?
Que nous avons un impact sur les 70 voire 80 % restant.
Comment ?
Très simplement car notre immunité se joue sur le plan des habitudes de vie. De la même manière que notre santé au sens holistique du terme.
Je parle ici bien évidemment de l’hygiène de vie globale :
- Hygiène alimentaire,
- Hygiène mentale,
- Hygiène physique.
De quoi parle-t-on exactement ?
Encore et toujours des choses les plus simples et les plus évidentes qui soient. Ces habitudes que nous répétons tous les jours sans conscience alors que ces besoins physiologiques sont d’une importance cruciale.
Si nous souhaitons avoir une immunité optimale alors il convient de modifier et d’adapter notre hygiène de vie globale sur les aspects fondamentaux :
- bien manger,
- bien bouger,
- le niveau de stress,
- bien dormir,
- les relations sociales dans lequel on évolue,
- l’environnement dans lequel on vit.
Ainsi, prendre soin de tous ces aspects au jour le jour permet sans aucun doute d’améliorer son immunité.
Les scientifiques eux-mêmes ne connaissent pas encore très bien le fonctionnement optimal du système immunitaire tellement il est complexe et variable d’une personne à une autre.
Mais certaines bases sont essentielles, à mettre en place, à entretenir et à adapter dans le temps selon nos contraintes personnelles, nos évolutions, nos compréhensions etc…
Un système immunitaire fiable, c’est un ensemble de gestes et d’habitudes, c’est agir en préventif plutôt qu’en curatif ! Et pour se faire les bases de la naturopathie sont d’une nécessité absolue pour TOUS sans exception.
Un système immunitaire entretenu grâce aux principes naturopathiques de base
1 – L’alimentation
Aujourd’hui ce qui est certain c’est que l’alimentation a un rôle évident dans le système immunitaire (mais pas seulement). La nourriture ne doit pas seulement être vue comme un moyen de satisfaire la faim et de combler un besoin. L’alimentation doit être perçue comme le moyen d’apporter à notre organisme les vitamines, minéraux, oligo-éléments nécessaires à son bon fonctionnement.
Aujourd’hui dans les pays industrialisés – où nous avons accès à tout – au meilleur comme au pire – la carence en micronutriments est de plus en plus répandue.
Pourquoi ? Notamment à cause de la malbouffe.
C’est une nourriture dépourvue de nutriments, riches en gras, sucre, sel, additifs en tout genre et alimentation ultra transformée qui explique en partie ce phénomène.
Il s’agit d’une forme de malnutrition car dans cette « nourriture » il manque des vitamines et des minéraux essentiels à notre fonctionnement interne. Cela paraît dément que dans les pays dit « riches » nous en soyons arrivés là… au profit du toujours +, toujours + vite !
Les médias, les grandes marques, la junk food, les lobbies en tout genre ont réussi à nous faire croire que « CUISINER EST UNE PERTE DE TEMPS ! » Et qu’ils sont là pour y pallier et pour que nous gagnons ce temps.
Mais à quel prix ? Au prix de notre santé et de leurs profits ? je m’interroge et je trouve que cela donne matière à réflexion.
Pour revenir à l’immunité en tant que telle – même s’il ne me semble pas que ce questionnement soit si éloigné du sujet 😉 – il a été prouvé que si un seul des nutriments suivants manque (ou est en déficit) – le zinc, le sélénium, le fer, le cuivre, le calcium, l’acide folique – les vitamines A, B6, C et E – alors le système immunitaire est affaibli.
Je ne le répèterai jamais assez, l’alimentation est un allié santé à ne pas négliger
alors que toutes les publicités nous disent le contraire.
2 – Le mouvement
La sédentarité est aussi un véritable fléau pour l’immunité. Nous sommes en grande majorité trop sédentaire. Les recommandations sont de 30 minutes de marche par jour en extérieur et 1h d’activité plus intensive 2 à 3 fois par semaine. Il me semble qu’une majorité de la population est loin de ces recommandations alors que le mouvement est un antidote pour tellement de choses (le stress, le sommeil, la prise de recul, la décharge d’énergie, le transit, la digestion, les douleurs etc…)
De plus dans le cadre de l’immunité, l’activité physique permet de faire circuler les liquides du corps – sang et lymphe notamment – les messages contenus dans ces liquides sont transmis plus rapidement dans un corps en mouvement que dans un corps statique. Cela entretient également les tissus, les muscles, le cœur etc…. cela a de nombreux bienfaits !
En bref : le mouvement mesuré est une nécessité pour le système immunitaire et la santé globale.
Mais attention au sport à outrance qui cause des désagréments profonds sur et dans le corps. La mesure est toujours de mise.
C’est la dose qui fait le poison comme dans tous les domaines !
Les grands sportifs doivent avoir un suivi particulier et adapté à leurs besoins qui sont très spécifiques et qui induisent une usure métabolique + rapide et prématurée.
3 – Le stress
J’ai vraiment l’impression que le stress est notre ennemi numéro 1.
Certes celui à court terme est nécessaire et même favorable à l’organisme.
Mais c’est le stress sur le long terme, celui qui devient chronique, qui est délétère.
Pourquoi ? car le cortisol et l’adrénaline ont un impact direct sur le système immunitaire. Cela signifie concrètement que le stress rend les cellules du corps sourdes au message anti-inflammatoire du cortisol et petit à petit l’organisme devient de plus en plus vulnérable, l’inflammation s’installe.
Il s’agit ici d’un cercle vicieux, le système immunitaire ne peut plus s’exprimer.
Si vous voulez en savoir plus : j’ai déjà écrit un article détaillé sur « le STRESS : ami ou ennemi ! ».
4 – Le sommeil
Dormir suffisamment avec une qualité optimale.
Pourquoi c’est essentiel ? car la nuit, le corps se nettoie et se régénère en profondeur. Si le sommeil est défectueux alors le corps s’épuise petit à petit et s’encrasse. Ce qui crée des surcharges toxiniques et amoindrit le système immunitaire.
Si vous voulez en savoir plus : j’ai déjà écrit un article détaillé sur « POURQUOI BIEN DORMIR EST PRIMORDIAL POUR NOTRE SANTE GLOBALE ! »
5 – Les relations sociales
Ici, il s’agit de se rendre compte de notre environnement social.
En quelques sortes de FAIRE UN ETAT DES LIEUX DE NOS RELATIONS. Se demander si les personnes que nous côtoyons le plus sont celles qui ont un impact positif sur notre humeur, nos pensées, nos croyances etc… si nous passons de bons moments ensemble… il ne s’agit pas de se couper de toutes les personnes qui auraient éventuellement un impact négatif mais plutôt de les voir moins souvent afin de se concentrer sur soi et sur les relations qui créent du positif pour soi.
En effet, si nos relations sociales nous créent du stress, que certaines personnes nous tirent toujours vers le bas, que nous sommes entourées de râleurs qui passent leur temps à ne voir que le négatif autour d’eux etc… ces agissements ont forcément des retombées sur nous.
S’entourer de personnes positives, qui aiment leur vie, qui prennent du plaisir la majorité du temps ne serait-ce qu’avec une conversation, un jeu de société, une lecture et le rire, la joie… tous ces ingrédients sont indispensables et doivent avoir une place de choix dans notre vie quotidienne.
Les relations sociales agréables, épanouies et épanouissantes (famille ami conjoint) sont un moyen supplémentaire pour avoir une bonne immunité.
Il est communément admis que nous sommes la somme des 5 personnes que nous côtoyons le plus. Petit exercice utile mais dérangeant :
Êtes-vous prêts à regarder qui sont ces 5 personnes pour vous ?
6 – L’environnement
Plus largement dans quel environnement vit-on ? Cette question est vraiment intéressante. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise réponse mais il est question de regarder avec honnêteté l‘environnement autour de soi.
Ici, j’évoque l’environnement au sens large :
- Où je vis ? et est-ce que ça me convient ? est-ce que j’aime l’endroit où je vis ?
- Est-ce que j’aime mon travail ?
- Quels produits j’utilise pour nettoyer mon intérieur ? pour me laver moi-même et prendre soin de moi ? Ces produits contiennent très souvent des substances toxiques pour notre corps qui sont délétères sur le long terme.
- Est-ce que mon intérieur est encombré ? depuis quand je dois trier et donner ou jeter des choses ?
- Quelles musiques j’écoute ?
- Quels livres, je lis ?
- Quelles sources de médias je consulte le plus ?
- Combien de temps je passe sur les réseaux sociaux ? les écrans en tout genre ?
- Etc…
Toutes ces interrogations ont uniquement pour but de faire réfléchir afin de prendre conscience que tout ce que nous écoutons, entendons, vivons, utilisons impactent sur notre système immunitaire.
Par exemple : Si les musiques que vous écoutez sont déprimantes, que les livres que vous lisez sont angoissants, que votre intérieur vous semble trop encombré pour vous, que vous ne vous sentez mal dans votre lieu de vie et que vous détestez votre travail… il me semble que toutes ces choses combinées ne peuvent avoir qu’un impact NEGATIF sur vous.
Certes, il y aura toujours des imperfections, des insatisfactions, des compromis mais faire en sorte qu’il y en ait le moins possible est une nécessité.
Pourquoi ? car cela permet d’alléger son esprit, ses pensées, son corps, son stress etc… et cela permet donc une efficacité augmentée des réflexes de base et donc de notre immunité qui pourra se consacrer à intercepter les intrus avant même que nous n’ayons un quelconque symptôme.
Pour conclure : Cet article est un ensemble de questionnements à aborder pour soi. Qu’est-ce que je peux faire, moi à mon échelle, pour m’assurer une meilleure immunité ? A quels endroits je peux agir ?
L’immunité est une réflexion beaucoup plus globale que simplement prendre des compléments alimentaires pour booster son immunité.
Pour moi, l’immunité c’est d’abord et avant tout un travail de fond… et seulement ensuite si des disfonctionnements perdurent alors les compléments alimentaires peuvent être envisagés. Comme leur nom l’indique, ils viendront complémenter afin d’aider, soutenir l’organisme mais à mon sens ça ne sera jamais au détriment de tout ce qui a été abordée au-dessus.
Il y a des désagréments qui sont présents depuis des années, c’est incohérent de croire qu’un complément alimentaire sera la baguette magique qui règlera tout. Cela pourra servir de pansement ou de rustine mais pour moi, c’est la somme de tous les petits changements – pas à pas – qui permettra UNE MEILLEURE IMMUNITE SUR LE LONG TERME.